[newpage=home] ------------------------------------------------------------------------- titre=Gestion du quota d'albacore de l'OI [frame=1] $ globalnavig(1, 'Outils~index.php?page=tools', 'Notes d_explication~index.php?page=tools/notes', 'self');

Gestion du quota d'albacore de l'Océan Indien

$ titlebox_init(1,'45%','pages/tools/notes/gestionQuotaYFT/salabardage.jpg','La problématique de la gestion des quotas thoniers','aliceblue'); Pour les espèces soumises à un quota de pêche, ORTHONGEL se voit confier par la DPMA la responsabilité de la gestion du quota alloué à l'OP et du suivi des captures de ses adhérents, afin de s'assurer que le quota n'est pas dépassé sans empêcher les armements de pouvoir utiliser ce quota de façon optimale. Concilier ces deux objectifs se révèle être un véritable challenge pour l'OP (en particulier du fait du mode d'estimation des captures, cf. [link=page=tools/notes/declar]la note sur ce sujet[/link]) qui a donc mis en place un certain nombre de mesures pour suivre les captures en temps réel. La gestion du quota de l'albacore de l'Océan Indien en est une illustration.


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Le quota d'albacore de l'Océan Indien: une situation inédite pour ORTHONGEL

En 2014 puis en 2015, l'évaluation du stock d'albacore de l'Océan Indien concluait à une situation de surpêche (trop d'effort de pêche) et de surexploitation (pas assez de reproducteurs). Cette situation a conduit les pays membres de la CTOI a adopter une réduction des captures d'albacore de 15% par rapport aux captures de 2014, prise comme année de référence ([gbpreg=CTOI16-01]). La réduction des captures imposée par la CTOI s'est traduite par un quota pour les senneurs de l'Union Européenne, réparti ensuite en sous-quotas entre les pays membres, c'est à dire la France, l'Italie et l'Espagne. Le premier challenge pour Orthongel a été d'obtenir une clé de répartition intracommunautaire représentative de la contribution de chaque flotte à la dégradation de l'état du stock d'albacore. Il s'agissait d'éviter qu'une période de référence trop récente ne soit appliquée, sans quoi, la répartition aurait désavantagé les flottes les plus durables et responsables (comme celle des adhérents d'Orthongel).
A partir de 2017, la France s'est vue allouer un sous-quota de 29 501 tonnes d'albacore dont la gestion a été confiée à ORTHONGEL par la DPMA. Si des quotas non contraignants existaient déjà pour le patudo et le germon de l'Océan Atlantique (le niveau de captures des senneurs français est tel que les sous-quotas n'ont pas été atteint), la situation de l'albacore de l'Océan Indien est une première pour l'OP. Cette situation inédite implique des changements importants dans le suivi des captures des adhérents.

Le suivi des captures par ORTHONGEL avant 2017

Depuis de nombreuses années, ORTHONGEL assure un suivi des captures des armements adhérents de l'OP grâce aux bons de débarquement (pesée des captures lors du déchargement des cuves) ou aux notes de vente (poids total des captures vendues aux usines). Tous les 15 jours, la totalité de captures débarquées depuis la début de l'année est donc connue pour chaque espèce (albacore, listao, patudo, germon et autres) et chaque classe de taille (par exemple albacore de â€â€oe 10 kg ou + 10kg). Mais elle ne peut pas être utilisée pour suivre un quota pour deux principales raisons :
  • 1) les bons de débarquement indiquent une date de débarquement et non une date de calée. Pour les marées couvrant la fin d'une année et le début de la suivante, on ne peut donc pas séparer le tonnage de chaque année ; et
  • 2) les juvéniles d'albacore et de patudo sont difficiles à différencier. Il faut donc appliquer une correction à la composition spécifique (proportion de chaque espèce) avant d'utiliser les données de débarquement (où les quantités de juvéniles de ces deux espèces sont souvent agrégés).
  • Le suivi des captures par l'IRD

    L'IRD, qui est en charge d'évaluer les captures des adhérents d'Orthongel, utilise en revanche les données de captures que les capitaines de pêche renseignent dans le livre de bord pour chaque coup de senne avec la position et la date de ces coups de senne. Les données des livres de bord résultant d'une estimation visuelle des captures de chaque espèce par classe de taille, cette source d'information doit également être corrigée :
  • s'agissant d'estimations visuelles des captures, il faut recalculer des captures en prenant en compte le tonnage exact issu de la pesée au débarquement ;
  • les juvéniles d'albacore et de patudo étant difficiles à différencier, il faut appliquer une correction à la composition spécifique (proportion de chaque espèce) avant d'utiliser les données.
  • Les scientifiques de l'IRD appliquent donc la procédure T3 (Traitement Thon Tropical) aux informations contenues dans les livres de bord. Cette procédure corrige le tonnage total de la marée avec le bon de débarquement et la composition spécifique de chaque calée grâce à des échantillonnages dans les cuves au débarquement. Les résultats de cette procédure, plus précis qu'un suivi avec les bons de débarquement ou les livres de bord non corrigés, ne sont cependant pas disponibles avant le mois de mai de l'année suivante. Ils ne peuvent donc pas être utilisés en temps réel pour éviter un dépassement du quota.
    Les données de captures corrigées par la procédure T3 de l'IRD sont utilisées pour l'évaluation des stocks mais ce sont aussi celles qui servent ensuite à la DPMA (et par conséquent à la DG MARE) pour les différentes obligations de déclarations de captures des thoniers tropicaux auprès de la DG MARE, des ORGP ou encore auprès des pays avec lesquels des accords ont été signés (du fait que la redevance à payer est fonction des captures dans la ZEE de chacun de ces pays).
    [table align=center width=90%] [cellc][img=pages/tools/notes/gestionQuotaYFT/EvalCaptIRD.png width=100%] [/table]

    Le suivi des captures par ORTHONGEL depuis 2017

    Puisque ni les bons de débarquement, ni les livres de bord sans correction, ni les livres de bord corrigés avec la procédure T3 ne permettent d'assurer un suivi en temps réel de la consommation du quota d'albacore de l'Océan Indien, ORTHONGEL et ses adhérents ont mis en place un suivi des captures renforcé au sein de l'OP. La source principale d'erreur étant lié à la confusion entre les juvéniles d'albacore et de patudo, qui fausse les estimations de captures d'albacore pour l'année en cours, les estimations au débarquement ont été améliorées. Elles s'appuient sur une procédure de « sizing » (échantillonnage des cuves au débarquement par une société indépendante) et des notes de vente plus précises (depuis 2018, la conserverie IOT aux Seychelles comptabilise de façon exhaustive chaque poisson à l'usine). Pour les marées « à cheval » sur deux années, le tonnage réalisé chaque année est calculé à l'aide du livre de bord et des données du sizing ou des notes de vente. On peut alors ne considérer que les captures de l'année en cours. Enfin, l'estimation visuelle des captures à bord pendant la marée en cours est également transmise plusieurs fois par semaine à ORTHONGEL.
    Un bilan de consommation du quota combinant l'ensemble de ces sources d'information est transmis une à plusieurs fois par semaine à la DPMA (selon le niveau de consommation). Le suivi du sous-quota français ainsi que les règles de répartition entre les adhérents font l'objet d'un plan de gestion annuel du quota renouvelé chaque année.
    [table align=center width=90%] [cellc][img=pages/tools/notes/gestionQuotaYFT/EvalCaptOrth.png width=100%] [/table]

    En savoir plus

    [link=/docs/reglt/orthongel/PGQ_yft_IO_2018.pdf target=new]Le plan de gestion du quota d'albacore de l'Océan Indien de 2018[/link] [link=/docs/publications/IOTC-2017-WPDCS13-21.pdf target=publi]The challenge of monitoring the consumption of the YFT quota in real time: the case of the French tropical tuna purse seine fleet in 2017[/link] (Papier présenté à la 13e réunion du groupe de travail sur les écosystèmes et les captures accessoires de la CTOI)

    [/table] $ center_page_end();