[newpage=home] ------------------------------------------------------------------------- titre=CAT DCP éco
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Le CAT « DCP bio » (2019-2021)
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[img=pages/durabilite/cat/dcpbio/dcpbio0.jpg width=100%] |
Fiche technique
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[img=images/i_time.gif width=4%]Durée : 2 ans
[img=images/i_zone.gif width=4%]Zone d'étude : Océan Indien et Atlantique
[img=images/i_finance.gif width=4%]Financement : Orthongel
[img=images/i_partners.gif width=4%]Partenaires : [link=https://www.kairos-jourdain.com/fr target=Kairos]Kairos[/link], [link=https://wwz.ifremer.fr/lorient/ target=Ifremer]Ifremer [/link], Orthongel
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Contexte du CAT « DCP bio »
Avec l'essor de la pêche sous DCP dans les années 1990, l'impact des DCP sur les écosystèmes est devenu une source d'inquiétude. Outre la pression de pêche exercée sur les juvéniles de thons tropicaux et les captures accidentelles d'autres espèces, l'utilisation massive des DCP pose de nombreuses questions de durabilité pour les écosystèmes marins : maillage des requins et tortues (éliminé par l'utilisation de DCP non-maillants mis au point avec le [link=index.php?page=durabilite/cat/dcpeco]CAT « DCP éco »[/link]), dommages causés aux écosystèmes côtiers par les DCP échoués (Balderson and Martin, 2015; Maufroy et al., 2015) et interrogations sur le caractère poluant des DCP dans le cadre de a réglementation internationale [link=https://www.imo.org/fr/About/Conventions/Pages/International-Convention-for-the-Prevention-of-Pollution-from-Ships-(MARPOL).aspx]MARPOL[/link].
Ces enjeux majeurs font l'objet d'une intense pression de la part des ONG et des médias et les impacts négatifs des DCP sur les espèces accessoires et les écosystèmes sont devenus les outils de communication de multiples campagnes anti-DCP incitant consommateurs et industriels à éviter le thon pêché sous DCP. Si l'abandon des DCP n'est pas une solution envisageable, les adhérents d'ORTHONGEL ont fait le choix de pratiques plus responsables avec les DCP, en militant pour un meilleur encadrement de l'utilisation des DCP et en travaillant avec les scientifiques à la réduction des impacts de la structure de leurs DCP et en faisant évoluer les DCP utilisés par les senneurs français.
Depuis 2012, ORTHONGEL a donc testé divers matériaux dans le cadre du [link=index.php?page=durabilite/cat/selectivite]CAT « Sélectivité »[/link]. En première approche, les matériaux sélectionnés ont été choisis pour leur origine naturelle (matériaux biosourcés) et leur faible coût. Les navires adhérents d'ORTHONGEL ont par exemple testé exemple l'utilisation de cordages et filets en fibre de coco pour remplacer les filets en nylon mais les tests de ce matériau n'ont pas été convaincants, les fibres de coco se dégradant trop vite et se chargeant en eau rendant rapidement inopérant le DCP. L'utilisation d'autres matériaux avait été envisagée également mais sans succès (Tableau ci-dessous).
Plus récemment, afin de répondre aux engagements pris dans le cadre de la [link=https://www.iccat.int/fr/ target=new]CICTA[/link] ([link=docs/reglt/ICCAT/Rec15-01.pdf target=regl]Rec. 15-01[/link]) et de la [link=https://www.iccat.int/fr/ target=new]CTOI[/link] ([link=docs/reglt/CTOI/Res15-08.pdf target=regl]Rec. 15-09[/link]), les senneurs de l'Océan Indien ont réalisé des tests à grande échelle de toile et de cordages en coton en 2018 et en 2019 ([link=index.php?page=durabilite/coopsci/biofad]projet européen BIOFAD[/link]). Les résultats préliminaires indiquent une dégradation trop rapide de la toile de coton en surface du DCP (entre quelques semaines et 5 mois). En revanche, les cordages en coton de l'entreprise Itsaskorda semblent bien résister dans le temps, probablement du fait de la cire apposée sur le cordage qui ralentirait sa dégradation.
[img=pages/durabilite/cat/dcpbio/dcpbio1.jpg width=32%][][img=pages/durabilite/cat/dcpbio/dcpbio2.jpg width=32%][][img=pages/durabilite/cat/dcpbio/dcpbio3.jpg width=32%]
Toile de coton | Fibres de coco | Cordage en coton enduit |
Synthèse des tests de matériaux biodégradables réalisés à bord des navires adhérents à ORTHONGEL
[img=images/none.gif width=180 height=1] | [img=images/none.gif width=200 height=1] | [img=images/none.gif width=320 height=1] |
Matériaux | Structure | Cause(s) d'inefficacité |
Jute | Toile | se désagrège rapidement : 2-3 semaines |
Coton | Toile noire carrée | a) se décolore et devient repérable b) se déchire |
Sisal | Filet et cordage | idée abandonnée car sisal moins résistant et coûts plus élevés (par rapport au coco) |
Fibres de coco | Filet et cordage | a) se désagrège b) se gorge d'eau |
Coton enduit | Cordage | semblent bien résister |
Objectifs du CAT DCP bio
Le travail réalisé par le consortium s'organise en 3 phases, qui devront permettre de tester en conditions de pêche des DCP biodégradables à l'horizon 2022.
Phase 1 (2019 à 2020) : cahier des charges et matériaux candidats
Au cours de cette première phase, ORTHONGEL, Kairos et les partenaires de l'Ifremer et de l'UBS ont précisé le cahier des charges pour la construction de DCP biodégradables. Des matériaux pouvant répondre à ces besoins ont par ailleurs été sélectionnés pour être testés au cours des phases suivantes du projet.
Phase 2 (2021) : tests des matériaux candidats en condition contrôlée
Dans cette seconde phase, les matériaux sélectionnés seront testés en condition contrôlée par les équipes de l'Ifremer (test de vieillissement dans les conditions habituelles d'utilisation des DCP). Cette seconde phase du projet permettra d'affiner la liste des matériaux candidats pour la construction du DCP biodégradable.
Phase 3 (2021 à 2022) : tests des matériaux en conditions de pêche
Dans la dernière phase du projet, les matériaux seront testés dans les conditions réelles de pêche. Des tests à petite échelle seront tout d'abord réalisés dès que les matériaux auront été validés en conditions contrôlées, avant un déploiement à plus grande échelle. Cette dernière phase reste à définir, notamment en ce qui concerne la structure des futurs DCP.
Résultats de la phase 1 : cahier des charges des DCP non-maillants et état de l'art :
Cahier des charges : Les principales contraintes auxquelles devaient répondre les nouveaux DCP sont les suivantes :
- être pêchant (rendement identique à celui des DCP traditionnels),
- être non maillant,
- être furtif (de couleur sombre et au ras de l'eau),
- être constitué de matériaux disponibles, peu couteux et si possible biodégradables,
- être solide (doit résisté à la mousson et aux fortes houles),
- avoir une structure verticale vaste et profonde (afin de dériver lentement),
- être facile et rapide à concevoir.
Fibres végétales : Le rapport du projet [link=index.php?page=durabilite/coopsci/biofad]BIOFAD[/link] financé par l'UE présente des résultats effectués sur différentes fibres végétales : jute, coton, sisal et coir (mésocarpe de la noix de coco, couramment utilisées pour des paillassons et des balais). Il a été constaté que les fibres de coir (coco) se gorgent d'eau et se désagrègent (désagrégation correspondant probablement à une désolidarisation des fibres et non à une biodégradation rapide). Le consultant fait remarquer que les fibres de coir (dont la longueur est comprise entre 0.3 et 1.1 mm et le diamètre entre 6 et 20 microns) sont utilisées pour la construction de coques cousues ([link=https://omanetlamer.fr/_fr/gallery_fr.html target=new]https://omanetlamer.fr/_fr/gallery_fr.html[/link]) selon une technique de serrage des faisceaux de fibre par des fils de couture qui pourrait être testé).
Les fibres de chanvre n'ont pas encore été testées. Elles étaient utilisées par le passé pour la fabrication de voiles de bateau, notamment pour leur capacité de tenue au vieillissement en milieu marin.
Les fibres de bambou pourraient être testées. Ces fibres de bambou sont disponibles sous forme de ruban et de tissus (nattes) de fabrication française.
Enfin, des tests pourraient être réalisés avec les fibres de ramie, réputées imputrescibles.
Traitement des fibres naturelles pour les toiles et les cordages : pour préserver les fibres végétales il est possible de leur faire subir des traitements d'hydrophobisation :
Huile de lin : naturellement siccative, est utilisée pour protéger le bois et les fibres végétales
Traitement plasma : traitement de surface permettant d'enrichir les fonctions hydrophiles en surface des fibres naturelles
Huile animales
Tannage utilisé à l'époque dans le traitement des filets de pêches et des voiles de bateau ([link=https://archimer.ifremer.fr/doc/00017/12821/9768.pdf target=new]https://archimer.ifremer.fr/doc/00017/12821/9768.pdf[/link])
Des échanges sur les traitements des fibres naturelles ont été engagés avec l'Institut National Polytechnique de Toulouse et l'INRA de Nantes.
Polymères biodégradables en milieu marin : Les polymères PHA et PLA sont évoqués dans le rapport final du programme [link=index.php?page=durabilite/coopsci/biofad]BIOFAD[/link] mais ne semblent pas avoir été testés sur des DCP. Le PLA est disponible sous forme de cordage, de bâche et de feutre. Des tests pourraient également être fait avec le PHB qui est un polymère biodégradable en milieu marin.
Flotteurs : Des flotteurs réalisés avec les différents matériaux biodégradables tels que le liège (imputrescible) ou des polymères PHB rotomoulés, peuvent-être envisagés.
Normes de dégradation : A ce jour pas de norme pour la dégradation des DCP. Une telle norme pourrait s'inspirer de la norme EN 13432 (caractéristiques des emballages valorisables par compostage et biodégradation) qui spécifie les conditions suivantes pour définir qu'un matériau est biodégradable en milieu marin[]:
Température : 20 à 25 °C
Biodégradation à plus de 90% : moins de 6 mois
Désintégration, moins de 10% au-dessus de 2 mm : moins de 84 jours
Etat d'avancement de la phase 2
[/page]
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